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30 ans d’amour pour les jeux vidéo

A 37 ans, Valérie Michel en a déjà passé 30 à explorer les fascinants univers virtuels du 10e art.
A 37 ans, Valérie Michel en a déjà passé 30
à explorer les fascinants univers virtuels du 10e
art.

Gestionnaire au bureau de la comptabilité générale, Valérie Michel voue un culte aux jeux vidéo qu’elle considère comme des « œuvres d’art », et leurs créateurs comme des « génies ». A 37 ans, elle en a passé 30 à explorer ces univers virtuels, loin des clichés qui collent à la peau de ce 10e art.

« On ne se rend pas compte de toute la richesse des jeux vidéo : c’est un art qui en rassemble beaucoup d’autres : musique, arts graphiques, littérature, cinéma ... Il y a des directeurs artistiques, des compositeurs, des auteurs, etc. Ceux qui les créent sont des génies ! Ce sont des œuvres comparables aux livres de Tolkien ou aux films de Georges Lucas », s’enflamme-t-elle. Elle est intarissable et dithyrambique lorsqu’elle parle de sa passion.

« J’ai grandi en même temps que les jeux vidéo »

Il faut dire qu’en 30 ans de pratique, elle en est devenue experte. Sa préférence va aux jeux rétro, ceux qui ont bercé son enfance ou sa jeunesse, comme Secret of Mana. Elle en a même écrit la « soluce » (solution) et l’a publiée sur son blog sur la plateforme Square Palace. « J’y ai passé des centaines d’heures, j’ai fait plus de 900 copies d’écran pour en sélectionner 250. C’est la page la plus consultée du site, elle affiche 750 000 vues », commente-t-elle.

Secret of Mana a « bercé » Valérie Michel. Sa soluce compte plus de 750 000 vues.
Secret of Mana a « bercé » Valérie Michel. Sa
soluce compte plus de 750 000 vues.

« Secret of Mana est le jeu qui m’a bercée. A l’époque, dans les années 1990, il était révolutionnaire car pour la première fois, on pouvait jouer à plusieurs. Mes parents étaient des mordus de jeux vidéo, j’ai baigné dedans, nous jouions tous les trois ». Enfant des années 80, elle a beaucoup joué en famille, avec des amis par Skype, elle a partagé sa passion avec son compagnon, mais désormais elle joue plutôt en solo. « J’ai tendance à rejouer aux mêmes, pour me replonger dans un univers qui m’a plu. Le monde des jeux vidéo évolue très vite, mais la plupart sont intemporels ».  Ses préférés, outre Secret of Mana : Zelda 3, Tomb Raider, League of Legends…

Jeux open world, des mondes à explorer

Autres jeux qui ne cessent de la fasciner : les open world, ces jeux immersifs, que l’on peut parcourir librement, ils sont comme des mondes virtuels à explorer. Elles les considèrent comme des « œuvres d’art ». « Je suis particulièrement sensible à la musique, à l’ambiance sonore. Celle de Horizon Zero Dawn me donne des frissons. Certaines bandes-son sont jouées par des orchestres philharmoniques. Je pense qu’on vit vraiment une belle époque dans le jeu vidéo. On a des jeux vastes, riches, exaltants, des univers incroyables. On se crée sa propre aventure. J’adore me plonger dans un nouveau monde imaginaire et l’explorer », développe-t-elle.

Horizon Zero Dawn, dernier coup de cœur de Valérie. Ce jeu l’a « bouleversée ».
Horizon Zero Dawn, dernier coup de cœur
de Valérie. Ce jeu l’a « bouleversée ».

71 % des Français se disent joueurs

A l’échelle mondiale, l’industrie des jeux vidéo pèse désormais plus lourd que celles du cinéma et de la musique confondues, avec 300 milliards de dollars. 71 % des Français se disent joueurs, et parmi les nouveaux, 60 % sont des femmes. Voilà qui bat en brèche les idées reçues.

« Je trouve tellement dommage que les jeux vidéo soient diabolisés. On n’en est plus là. Si certains parents savaient de quoi est capable leur enfant, ils changeraient peut-être d’avis. En jouant, on entraîne sa logique, sa réactivité, sa mémoire, sa capacité d’anticipation, son sens de la responsabilité, etc. Ils devraient s’ouvrir et s’intéresser davantage », dit-elle.

Chronophages et addictifs, oui, elle reconnait qu’ils le sont, mais comme le sport ou d’autres loisirs. « Tout est une question d’équilibre », dit-elle. Valérie, elle, trouve son équilibre dans 2 à 3 heures de footing par semaine et dans de longues balades en forêt.

Stéphanie Robert

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